Répondre aux attentes de nos convives est notre priorité. La nouvelle étude 2019 de l’institut GIRA Foodservice confirme l’apparition de nouvelles tendances générationnelles de consommation, bousculant les repères du secteur et générant de nouvelles pistes de développement. Décryptage.
Les générations se suivent et ne se ressemblent pas, dans leurs besoins comme dans leurs attentes. Une logique que confirme l’étude 2019 du cabinet d’études sur la restauration collective. Affirmant que de nouveaux concepts et services ont ramené la confiance dans le domaine de la restauration commerciale hors domicile, elle pointe l’impératif pour la restauration collective d’allier exigences et contraintes propres au secteur, tout en renouvelant son offre. Sans oublier l’évocation des nouvelles réglementations sur le Bio et le gaspillage, engagement sur lequel Eurest a déjà pris ses dispositions.
GIRA Foodservice met également en lumière des faits marquants telles la valorisation de l’expérience client et la valeur de la digitalisation. Face à des modes de travail en mutation et grâce à la prise en compte des besoins spécifiques de ses clients, la restauration collective doit cependant, à terme, renouveler complètement ses modèles.
Millenials et Digital Natives font le menu
L’étude met l’accent sur le phénomène qui a guidé ce renouvellement : les nouveaux codes dans la restauration sont surtout nourris par les attentes des nouvelles générations de consommateurs. Leurs conceptions nettement disruptives ont déjà amené à de nombreuses adaptations de la part de tous les acteurs du secteur. Les demandes d’authenticité, de naturalité et de qualité sont depuis quelques années des orientations centrales pour toucher les cœurs de cible actuels de la restauration collective comme la Génération X.
Pour celle-ci, l’alimentation “healthy” constitue un allié indispensable à la santé et au bien-être au quotidien, provoquant un impact fort sur des paramètres non négligeables comme l’approvisionnement (local & social-responsable, bio, végétarien/flexitarien) et la qualité des produits (culture du goût, fraîcheur, consommer moins mais mieux, transparence & traçabilité, essor des concepts « premium », « fait maison » et « équilibre »). S’ajoutent aujourd’hui les requêtes des Millenials et les Digital Natives, qui représenteront une grande majorité de la population à l’horizon 2030.
Ces dernières générations viennent bousculer les repères avec de nouveaux modes de consommation.
Les Millenials imposent de nouveaux savoir-faire : nouvelles cuissons, cuisines ethniques, nouvelles manières de “théâtraliser” le service (mise en avant des chefs, animations) …
Ils sont attachés à de nouvelles valeurs :
- Cuisine en mode Snacking avec montée en gamme qualitative
- Créativité des pratiques
- Fast casual (manger sain, sur le pouce, “comme à la maison”)
- Approche décomplexée et collaborative.
Les Digital Natives imposent leurs nouvelles pratiques conditionnant ainsi l’environnement de la restauration collective plutôt que ses contenus :
- Personnalisation des offres (plus élargies et plus étoffées), “sur-mesure”
- Apport des nouvelles technologies (pré-commande, facilités de paiement, réservation, livraison…).
En exposant les nombreuses initiatives existantes pour répondre à ces nouvelles attentes, l’étude souligne que si les valeurs originelles de la restauration collective sont bouleversées (par exemple avec l’éclatement des achats à des opérateurs plus petits et plus spécialisés), la technicité et le savoir-faire du secteur lui permettent de relever ces défis pour séduire des clients zappeurs et qui aiment qu’on leur “raconte une histoire” à travers une expérience de repas (story-telling). En pleine croissance, la restauration dite “alternative” d’aujourd’hui pourrait ainsi devenir la norme demain.